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Détours de transe : l'apport d'Henri Wallon. Renato Saiu

Il n’est pas sûr qu’Erickson ait lu Henri Wallon, et encore moins qu’il ait entendu parler de la théorie du détour. C’est pour cela que la réflexion de jeunes auteurs comme Renato Saiu peut contribuer à enrichir aujourd’hui notre compréhension théorique des processus hypnotiques.



Détours de transe : l'apport d'Henri Wallon. Renato Saiu
L’utilisation de l’hypnose est ancienne. Pourtant sa définition reste floue. A ce jour, l’hypnose en tant qu’état modifié de conscience semble emporter tous les suffrages. Or, il m’apparaît intéressant de revenir à Milton Erickson qui « a défini la transe hypnotique en disant qu’elle concernait non l’état d’une seule personne, mais un type spécial d’échange mutuel entre deux individus ». Pourquoi, malgré l’héritage de sa clinique innovante, cet élément
d’importance demeure à présent au second plan de la définition de l’hypnose ? Un début de réponse peut être trouvé dans le constat qu’Erickson, a contrario de sa clinique foisonnante, n’a que peu expliqué les mécanismes inconscients en jeu dans l’hypnose, en se limitant à leurs descriptions.

Comme le dit Antoine Bioy, la conception de l’inconscient par Milton Erickson est proche de la « boîte noire » de Watson. Pourtant, cette définition éricksonienne de l’hypnose m’évoque en écho la dialectique Organisme/Milieu à partir de laquelle Henri Wallon a édifié, en étudiant la psychogenèse de l’enfant, sa conception du psychisme. Une pensée que Michel Cariou, au travers de sa théorie du détour, a enrichie et étendue à l’ensemble du cycle de la vie psychique.

Ainsi, je m’efforcerai à présent de démontrer que le positionnement clinique d’Erickson, articulé au positionnement théorique wallonien, permet une nouvelle piste de compréhension de la définition de l’hypnose, mais peut-être également de la pratique qui en découle.

CADRE THÉORIQUE : LA THÉORIE DU DÉTOUR


1) La dialectique matérialiste
Pour Wallon, la personne concrète et son milieu relèvent d’une même unité en « perpétuelles interactions réciproques », et l’activité nerveuse « répond à l’union indispensable de l’organisme et du milieu » (ibid.). Ainsi, la définition que donne Erickson de l’hypnose correspond bien à cette vision. En effet, nous pouvons considérer la transe comme une activité qui permet de faire le lien entre l’organisme (l’individu) et son milieu (l’autre), un échange
mutuel. La relation revêt donc un caractère central en général, fondamental en psychothérapie, et particulier (« spécial » dit Erickson) en hypnothérapie.

Mais cette définition semble contredite par la capacité auto-hypnotique de chacun. Cette possibilité de s’induire en hypnose seul est compréhensible uniquement si l’on prend en compte que l’Organisme et le Milieu s’intériorisent progressivement. « On peut dire que chaque adulte ne s’adapte plus à un milieu objectif mais plutôt à la représentation intériorisée qu’il a de celui-ci. Or celle-ci […] n’est pas, à proprement parlé, une représentation subjective du milieu (puisqu’elle n’est pas le choix conscient d’un sujet) mais elle est singulière ». Dès lors, tant qu’un lien s’établit entre un représentant inconscient de l’organisme (son Moi, son Identité), et un représentant inconscient du milieu (l’Autre, l’Altérité), alors les conditions d’une relation réciproque sont réunies.D’ailleurs, aujourd’hui, toutes les approches du psychisme s’accordent pour dire que le rapport au monde est géré majoritairement de façon non consciente.

Parce que la psychologie cognitive et les neurosciences s’appuient sur une conception fonctionnelle de l’inconscient, tandis que la métapsychologie parle d’un inconscient soutenant la structure psychique, ceux-ci pensent ne pas traiter du même inconscient. En fait, fort de l’appui du concept d’automatisme wallonien, je défends l’idée qu’il s’agit du même processus décrit au travers de contenus différents. En ce qui concerne l’hypnose, il
semble alors paradoxal que sa définition mette un point d’honneur au conscient, alors qu’elle se veut explicitement un travail avec l’inconscient. Il me paraît donc essentiel de requestionner cette définition par la prévalence de l’inconscient, ce que nous permet également le concept d’automatisme
chez Henri Wallon.

2) L’Inconscient en hypnose : un automatisme wallonien
Pour le clinicien, « l’observation est la méthode par excellence ». Il observe l’activité du patient, c’est-à-dire la finalité du processus qui permet de maintenir l’accord entre l’organisme et le milieu. Qu’elle soit langagière ou non, défensive ou élaborative, l’activité est la fraction observable de la vie psychique. Elle émerge de la rencontre entre la construction ontogénétique de l’individu et sa perception des contingences du milieu. Les rencontres survenant sont très variables, ce qui pose la question de savoir par quel moyen le psychisme gère ce lien, qui répond à une cohérence d’ensemble.

Comme le montre Michel Cariou, la portée de l’automatisme est bien plus générale que ne l’a imaginé Henri Wallon lui-même. En effet, ce dernier traitait surtout de l’automatisme fonctionnel, qui est composé d’un ensemble d’éléments intériorisés et organisés, qui a pour finalité de gérer efficacement l’activité du sujet. Ces éléments de base, pertinents dans l’interaction avec un objet, peuvent s’activer ou s’inhiber. Cela permet à l’organisme de recomposer des séquences complexes, et ainsi faire émerger une activité souple et adaptée à la spécificité de la situation vécue. Mais Wallon, qui n’a pas conceptualisé l’appareil psychique global, n’a pas répercuté cette logique au niveau identitaire. Le système de gestion de l’activité identitaire peut, avec la théorie du détour, alors être qualifié d’automatisme structurel.

Les automatismes, structurel et fonctionnel, fonctionnent suivant le même processus. La différence majeure est que pour l’automatisme fonctionnel, le but est conscient et non le moyen. Nous avons conscience de vouloir prendre un verre d’eau, mais pas de la manière dont notre corps va se mobiliser pour y parvenir. Ici la conscience a pour fonction d’activer certains éléments indispensables au déclenchement de l’automatisme. Cela n’est pas le cas en ce qui concerne l’automatisme structurel, dont l’objectif reste inconscient.

RENATO SAIU
Psychologue clinicien, praticien en milieu gérontologique, hypnothérapeute.
Diplômé du master de psychologie clinique et gérontologique de Nice puis formé à l’Institut Milton H. Erickson de Nice Côte d’Azur. Membre fondateur de l’Association de psychodynamique Wallonienne.


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Rédigé le Jeudi 26 Mars 2015 modifié le Mardi 31 Mars 2015
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Marion CHERVY
Rédactrice de Psychothérapie.fr En savoir plus sur cet auteur





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