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"L'image de l'hypnose a changé". L'interview du Dr Claude Virot

Le Dr Claude Virot, Médecin psychiatre et formateur au sein de l'institut Emergences de Rennes, était l'invité de France Bleu Armorique le 24 février dernier.
Extraits de son intervention.



"L'image de l'hypnose a changé". L'interview du Dr Claude Virot
Hypnose médicale et hypnose de spectacle

Hypnose médicale et hypnose de spectacle sont bien différentes. Elles ne s'adressent pas aux mêmes personnes et n'ont pas les mêmes objectifs. Dans les deux cas, il y a une modification de l'état de conscience mais ceci n'est pas avec la même intention. En effet, un hypnotiseur de spectacle ne saurait pas soigner quelqu'un. C'est beaucoup plus compliqué de faire de l'hypnose médicale.

Cela fait trente ans que je pratique l'hypnose. Il y a vingt ans, la différence était un peu confuse entre des pratiques d'hypnose de spectacle, interdites dans beaucoup de pays (mais pas en France), et l'hypnose médicale. Mais en réalité le public s'y retrouve très bien. Et j'en veux pour preuve une conférence que l'on a eu l'occasion de donner à Saint Malo (« L’hypnose aujourd’hui et demain » en février 2015). On a échangé avec le public, et il n'y a pas eu une seule question concernant l'hypnose de spectacle.

"L'image de l'hypnose a changé"

L'image de l'hypnose a changé car le processus de développement de l'hypnose est durable. Il y a eu beaucoup de travaux sur le sujet, de recherche, de patients, de praticiens et beaucoup de satisfaction. Cela s'est fait progressivement, sans heurts et de manière très solide, très stable. Des études scientifiques ont prouvé la validité, à la fois de l'état hypnotique mais aussi des résultats et des améliorations pour les patients. On parlait du monde de la chirurgie, mais en psychologie et psychiatrie c'est très probant également.

L'hypnose dans les blocs opératoires

En un sens l'hypnose est un complément à l'anesthésie, mais il n'y a pas que l'hypnose et l'anesthésie locale. Il y a aussi la pratique de l'anesthésiste, le personnel, le chirurgien. C'est toute une équipe qui travaille. Et l'hypnose devient un élément important dans cet ensemble-là. Les chirurgiens se font petit à petit à l'entrée de l'hypnose dans les blocs opératoires. Pour eux, l'objectif est de traiter le patient, donc peu importe la technique, si avec l'hypnose cela marche, si le patient récupère bien, s'il évolue mieux qu'avant, s'il cicatrise bien, alors ils sont très contents. Mais cela change un peu leur pratique. Lorsque le patient est en état d'éveil, (puisque l'hypnose est un état d'éveil), il faut faire beaucoup plus attention à lui : être plus doux, plus tranquille, faire attention à ce que l'on dit.

La compétence du thérapeute

Une mauvaise expérience pendant la transe hypnotique peut arriver, comme dans tout acte médical, il peut y avoir des moments compliqués.
Et cela peut ne pas marcher avec tout le monde. ll y a en effet plusieurs ordres de réponses. On parle souvent de la réceptivité du patient, mais il faut voit aussi la compétence du thérapeute, laquelle s'acquiert progressivement et non du jour au lendemain. dans le monde de la kinésithérapie, l'utilisation de l'hypnose est très récent (trois/quatre ans) puisque nous sommes à Rennes, le premier institut à former des kinés. Il y beaucoup de patients avec qui cela se passe bien, et de temps en temps avec d'autres c'est plus complexe. Quand j'ai commencé à pratiquer l'hypnose, au bout de deux ou trois ans d'exercice, je pouvais faire de l'hypnose avec la moitié de mes patients. Et l'autre moitié je ne savais pas faire. Cela s'est développé petit à petit car il faut s'adapter à chaque patient, chaque instant, chaque pathologie, ce qui demande une énorme souplesse du thérapeute, ce qui s'acquiert bien évidemment.

A ceux qui sont réfractaires à l'hypnose, là encore c'est une question de compétence du thérapeute et d'expérience. Tous les patients que je peux recevoir peuvent vivre une transe hypnotique assez facilement. C'est un peu comme tous les métiers, on en apprend tous les jours et on s'adapte de plus en plus facilement à chaque cas de nos interlocuteurs.

L'hypnose est-elle encadrée ?

A la question de savoir si l'hypnose est encadrée, on peut répondre oui et non. La France est un pays un peu curieux sur ce plan-là, là encore on a des différences assez considérables avec nos confrères européens. Tout ce qui est de l'ordre de l'accompagnement relationnel, communicationnel, autrement dit toute la dimension relationnelle avec le patient n'est pas encadrée. Dès lors dans le monde psy, de nombreuses méthodes sont utilisées mais ne sont ni vérifiées, ni évaluées, ni encadrées. L'hypnose s'est depuis bien longtemps emparée de cette question-là. On a crée une Confédération francophone d'hypnose qui regroupe trente instituts en France, qui ont en commun une charte éthique, des obligations et des cadres de formation. Seuls les professionnels de santé peuvent être formés, et il y a des durées minimum pour pouvoir être formé convenablement à l'hypnose. Au bout de 300 heures de formation on délivre un certificat. Donc cet encadrement, on se le fait nous-mêmes, nous professionnels médicaux. Aujourd'hui il faut être professionnel de santé, c'est-à-dire médecin, psychologue, dentiste, kiné, infirmière, sage-femme…Ils ont la possibilité de se former et chacun pourra pratiquer dans le cadre de son métier.

Il n'a pas de législation aujourd'hui en France. N'importe qui peut pratiquer l'hypnose, il n'y a pas de lois, pas de cadre législatif, ni d'interdictions à certaines professions. C'est pour cela qu'en tant que professionnels de santé, nous essayons de créer au mieux ce cadre. Mais il existe des instituts qui prétendent former quelqu'un à l'hypnose en deux semaines, suite à cette formation ils posent leur plaque.

Il faut donc légiférer, et surtout demander au praticien quelle est sa formation, est-ce un professionnel de santé, où a-t-il appris l'hypnose.

L'hypnose a pour objectif de permettre à quelqu'un de changer son mode de fonctionnement, soit pour quelques heures comme c'est le cas d'une chirurgie, soit de manière durable s'il s'agit de nos propres comportements (angoisses, arrêt du tabac...).




Rédigé le Mercredi 25 Février 2015 modifié le Mardi 6 Octobre 2015
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Marion CHERVY
Rédactrice de Psychothérapie.fr En savoir plus sur cet auteur





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