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Note Huitième. Selon François Roustang

Sylvie LE PELLETIER-BEAUFOND
Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°53



Quand résistance rime avec transe.

« Pas de modification sans résistance ou passage par la résistance, pas de modification sans perception de l’obstacle à la modification. Mais à l’inverse, pas de modification non plus sans la transe. (...) Ces deux formules doivent être effectuées conjointement... »
« Du bon usage des résistances », Revue Phoenix, 28, pp. 4-8, 1995

Telle une scansion, voici deux formules, entre rythme et persuasion, chères à François Roustang, qui en quelques mots appuyés conjuguent « résistance » et « transe », deux des facteurs fondamentaux à ses yeux d’un travail clinique efficient. Par la déclinaison de ces for- mules, c’est l’intérêt, voire la nécessité de l’émergence des résistances au cours du processus thérapeutique qui est mise en exergue ici, tout autant que le rôle essentiel de la transe elle-même dans l’éclosion de ces résistances. Au point exact où se situe une personne dans son existence, lors d’une rencontre thérapeutique, transe et résistance sont en quelque sorte indissociables, nous dit François Roustang, l’une prompte à susciter l’autre. Leur coexistence, lorsqu’elle est manifeste dans le présent de la séance d’hypnose, résonne alors comme un sésame éclairant, pour l’ouvrir sur la juste voie d’un changement. La résistance est en cela « le lieu privilégié où la transe hypnotique s’articule sur l’existence effective et actuelle ».

Il nous faut faire quelques pas en arrière pour illustrer ce point de vue. L’hypnose, pour revenir à elle en premier lieu, consiste pour notre auteur en « un éclairement de notre existence, une illumination de l’ensemble de notre existence ». Ainsi, la transe, par sa nature, fait apparaître, en l’éclairant de tous ses feux perceptifs, l’ensemble des éléments qui constitue le présent d’une personne et le tissu complexe des relations qui sous-tend celui-ci. Le travail thérapeutique en hypnose, quant à lui, ne consiste en rien d’autre qu’à effectuer un geste, celui d’immerger le symptôme dans la transe. Dans certains cas, continue François Roustang, ce geste peut s’apparenter à celui de « jeter dans une eau limpide un objet qui la trouble et qui ne peut s’y dissoudre », belle métaphore, poétique, qui nous introduit au concept de résistance en hypnose. Cette eau limpide désigne, vous l’avez reconnu, le contexte perceptif de la transe, cet espace « où tout est en correspondance avec tout », où tout circule dans une fluidité permanente. Et cet objet qui, tel un intrus, trouble cette eau claire parce qu’il ne peut s’y dissoudre à ce moment de la thérapie, est en réalité le symptôme avec sa rigidité.

Dans cette étape et parce que le contraste est trop marqué entre rigidité du symptôme et fluidité de l’espace hypnotique, une réaction, une « résistance par l’hypnose » – que l’auteur distingue de « la résistance à l’hypnose » – apparaît dans l’espace thérapeutique. Cet- te résistance est comprise ici comme une « force qui maintient le statu quo ou qui refuse le changement ». Au sein de la transe qui l’éclaire, la résistance, concentrant sur elle toutes les perceptions, fait apparaître alors l’obstacle ou les obstacles au changement près de se faire.

Cette jeune femme présente des difficultés relationnelles ; toute sa vie, jusqu’alors, elle a senti la présence de l’autre comme une menace, un danger, un écueil. Son quotidien s’articule autour d’un évitement permanent qu’elle arrive à contenir pour un semblant de vie sociale. Chaque mo- ment en société est douloureux, pénible, elle retient son souffle, fait un pas en avant puis bien vite repart dans son refuge, une solitude qui la fait souffrir mais dont elle ne peut se défaire. La première séance d’hypnose, centrée sur la problématique, lui apporte quelque soulagement. Pendant deux ou trois jours, elle a senti une sorte de facilité, de simplicité, de fluidité dans les rapports sociaux, quelque chose de possible. Pourtant lors de la deuxième séance, la patiente ne souhaite pas vrai- ment refaire l’expérience. Contrairement à toute attente, le changement amorcé et constaté n’a pas facilité le processus thérapeutique.

« Il faut se réjouir (...), dit pourtant François Roustang, que la difficulté du changement se fasse jour, c’est-à-dire que le patient se montre effectivement dans la situation qui est la sienne avec ses réticences, ses refus, ses négations (...). Car ce qui est important, c’est que la transe hypnotique en effet révèle la problématique du sujet et permet d’accéder à cette problématique dans l’actuel. » Sorte donc de révélateur, la transe garantit une justesse du travail thérapeutique.

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Rédigé le Lundi 28 Octobre 2019 modifié le Lundi 28 Octobre 2019
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Laurence ADJADJ
Présidente de France EMDR-IMO ®, Dirige le Cabinet d'Hypnose, EMDR-IMO de Marseille. Présidente... En savoir plus sur cet auteur





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