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Le saut hors du piège à mouches. Pr Gérard LAVOIE

VERS UN TOUT NOUVEL ASPECT DES CHOSES !

Comment sortir d’un problème ? A cette question banale, Gérard Lavoie, professeur en sciences de l’éducation au Québec, développe en la prolongeant la réflexion de Ludwig Wittgenstein sur la notion de « changement d’aspect ». Un texte très intégratif qui éclaire tant la pratique hypnotique que celle des thérapies brèves stratégiques, solutionnistes et narratives !



Le saut hors du piège à mouches. Pr Gérard LAVOIE
Pour faire le saut hors du cadre piégeant d’un problème, le philosophe Ludwig Wittgenstein propose la voie du changement d’aspect. Selon lui, et tel est le cas pour cette voie de solution, certaines choses ne peuvent être dites en mots ou sous la forme d’une logique linéaire. Une imagerie alternative s’avère donc nécessaire, au-delà du nommable, une imagerie qui n’est pas étrangère à celle de l’hypnose. Le but de cet article est donc de tenter de montrer ou de faire saisir ce que recouvre cette notion de changement d’aspect. Pour Wittgenstein (1953), le but de la philosophie est d’amener la mouche à sortir du piège à mouches. Pour la mouche qui est piégée dans une bouteille, la solution lui paraît très simple. La sortie est là en face d’elle et elle n’a qu’à l’emprunter. C’est précisément ce qu’elle fait et elle se rive le nez sur la vitre. Puis elle réessaie et réessaie de nouveau.

Cette solution est tellement plausible pour elle qu’elle la répète encore et encore, mais toujours en vain. L’image est éloquente quant à la façon dont on se piège soi-même en persévérant à appliquer ce qui semble si évident, logique et prometteur. L’issue du piège est cependant toute autre, quelque part ailleurs ! Une autre image qui ne manque pas d’intérêt permet d’identifier la sortie, celle du Baron de Münchhausen (Watzlawick, 1991) qui, piégé dans une mare jusqu’au cou avec son cheval, a réussi à réaliser l’impensable. La réaction la plus plausible pour ne pas s’y enliser totalement aurait été de tenter de s’en dégager en s’appuyant alternativement sur un pied puis sur l’autre, bien sûr en vain ! Le Baron a opté pour une solution différente qui, quoique bizarre, illogique et sans promesse, l’a tout de même conduit au résultat escompté. Il a serré son cheval entre ses genoux et il s’est tiré de toutes ses forces par les cheveux pour se sortir lui et sa monture de la mare.

Qu’est-ce à dire ? Disons que la solution à un problème peut être d’un registre tout à fait différent, de l’ordre de l’inattendu, de l’énigmatique, du paradoxal ou de l’imaginaire. Wittgenstein (1953) s’exprime de façon éloquente quant à la manière dont s’installe un problème : « Une image nous tenait captifs. Et nous ne pouvions lui échapper, car elle se trouvait dans notre langage qui semblait nous la répéter inexorablement. » Selon lui, on voit les choses sous le prisme d’images et une fois bien installées dans notre esprit, elles étendent leur emprise et leur influence sur notre vie, parfois de façon malheureuse.

Comment alors s’en dépêtrer et, par un changement d’aspect, parvenir à se libérer du piège d’une situation que la force d’une imagerie entretient dans notre esprit ? Pensons à une personne qui peine à s’endormir malgré tout le cérémonial du coucher qu’elle met en œuvre pour y parvenir. Tant qu’elle sera captive d’insomnie et des images qu’elle génère, de ses prescriptions, des ruminations, des idées et de la logique qui l’accompagnent, le passage vers l’extérieur du piège lui sera difficile à franchir, et les nuits seront longues. Pour Wittgenstein, lorsque de telles images ou règles du jeu qu’on entretient nous tiennent ainsi captifs, même si raisonnables et apparemment garants de libération, c’est le jeu lui-même qui doit alors être changé et, pour ce faire, il nous faut en apprendre un tout nouveau. « Comme Wittgenstein le disait un jour, nous ne pouvons plus continuer à jouer à un jeu dès que l’on nous en a appris un nouveau […] Nous voyons alors quelque chose de différent et il nous est désormais impossible de poursuivre naïvement l’ancien jeu. » (Watzlawick, 1980 ; p. 130).

Tant que la personne joue le jeu du problème, il est peu probable que le jeu solution puisse émerger et se déployer. Dans son Tractatus logico-philosophicus, Wittgenstein (1922) posait d’ailleurs ainsi leur incompatibilité : « Le monde de l’homme heureux est un autre monde que celui de l’homme malheureux. » (§6,43) Pour passer de l’un à l’autre, cela requiert une réelle conversion du point de vue. Alors qu’insomnie maintient son ascendant sur la personne, la rendant ainsi aveugle à un nouvel aspect des choses, comment initier ou encourager le saut qui s’avère nécessaire ? Comment l’amener à voir les choses autrement et, en quelque sorte, à devenir hors-jeu d’une réalité devenue indésirable ? Afin de saisir la nature du saut à réaliser, considérons le passage suivant dans lequel Megglé (2005) présente la façon dont surgit une nouvelle idée : « Du fait de la culture rationaliste […], nous croyons que nous fabriquons consciemment nos idées parce que ‘nous y pensons’. Non, les idées nous viennent. » (p. 66) Cela reprend en écho un aphorisme du Tractatus : « Il existe certes des choses qui ne peuvent pas être dites en mots. Elles se rendent elles-mêmes manifestes. » (§6,522) Tel serait le cas de l’apparition d’un nouvel aspect ou point de vue adopté sur une situation problématique qui ne peut que survenir et surprendre du fait de sa nouveauté.

Considérons le point de tombée d’une histoire drôle qui, par l’introduction d’un nouveau cadre qui fait basculer les choses sous un angle inattendu, déclenche la pouffée de rire : « […] l’irruption soudaine d’une spontanéité, d’une fantaisie, d’une liberté dans la trame des événements et des pensées […] Cette brusque intervention, qui dérange le convenu, qui bouscule l’ordre et introduit un pur jeu là où le sérieux se croyait sûr de durer, voilà […] où trouver la source profonde du rire. » (Penjon, 1893). Cette conception du comique est éloquente quant à la nature du changement d’aspect. En paraphrasant, les choses sont vues d’une façon puis, soudainement, sous l’effet de l’irruption d’une imagerie hors du cadre du convenu et de l’ordonné, un nouvel aspect surgit. Il en est d’ailleurs ainsi pour la technique thérapeutique du recadrage qui, en raison de la nouvelle perspective qu’elle introduit, apparaît souvent « sans rime ni raison, comme une discontinuité » (Watzlawick, Weakland et Fisch, 1975; p. 41).

Le nouveau cadre surprend et, comme la tombée d’une blague, il cherche à provoquer le saut vers une nouvelle perception des choses, vers un tout autre jeu plus satisfaisant. Cependant, pour qu’un cadre saisisse ou interpelle une personne, il ne doit pas lui être totalement étranger. S’il doit s’inscrire dans l’ordre de la nouveauté, il doit aussi être en résonance avec ses expériences et son image du monde. Ainsi, pour Wittgenstein, « les problèmes sont résolus non par l’apport d’une nouvelle expérience, mais par une mise en ordre de ce qui est connu depuis longtemps » (§109). Selon lui, si l’apparition d’un nouvel aspect parvient à s’imposer et à solutionner nos maux, c’est pour la simple raison que ce qui pose un problème est le fruit de notre aveuglement face à ce qui est en pleine vue.

VOIE D’ACCÈS D’UN TOUT NOUVEL ASPECT DES CHOSES !

Le philosophe et hypnothérapeute François Roustang (2008) se réfère abondamment à Wittgenstein et, en accord à sa pensée, il identifie une avenue per mettant d’accomplir le saut hors du jeu problème : « […] dans ma pratique, c’est en faisant taire le souci de comprendre, en faisant s’éteindre la pensée explicite, en se laissant aller à la confusion que l’on découvre une autre intelligence des êtres et des choses. » (p. 21). Pour être réceptif à une autre intelligence et rendre le changement possible, il faut savoir mettre sa pensée en suspens. Cependant, face à un problème, bien qu’un soulagement soit désiré, il n’est tout de même pas aisé de se départir de façons de voir qui ont parfois pour effet d’entretenir, voire même d’exacerber les choses au fil de pensées qui se répètent et qui tournent en rond.

Si Wittgenstein reconnaît qu’une personne puisse modifier son point de vue et imaginer des alternatives, il considère toutefois que nos façons de voir sont à ce point balisées par des habitudes de pensée, des règles de vie et des façons de voir si bien ancrées qu’il est difficile de s’en départir, parfois au point d’être devenu « aveugle à l’aspect » (Wittgenstein, 1953; II-xi). La difficulté n’est pas anodine car c’est avec conviction qu’une personne entretient des pensées et des images qui, complices de son problème, l’entretiennent dans un piège. À ce sujet, Giribone (1988) précise en effet que « chacun porte en lui une manière d’idéologie personnelle, un horizon qui limite la portée de sa vision des choses, ou plutôt l’éventail de ses visions possibles » (p. 122).




Le saut hors du piège à mouches. Pr Gérard LAVOIE
Edito du Dr Thierry SERVILLAT: FORMIDABLE ANTHROPOCÈNE.
Bien que controversée, l’idée que nous entrerions dans une nouvelle période géologique dont la caractéristique serait d’être principalement déterminée par l’action de l’homme – période de ce fait appelée Anthropocène – cette idée a l’avantage, en ce début d’année, d’ouvrir ceux de nos yeux qui n’étaient pas déjà ouverts à cette réalité. Pour certains spécialistes, la date de ce changement d’époque serait celle de l’invention de la machine à vapeur : 1784. Coïncidence amusante : ce fut aussi l’année du rapport royal sur le magnétisme animal qui, s’il aboutit à la condamnation de ce dernier, fonda surtout la médecine et la thérapie par l’imagination que nous pratiquons aujourd’hui avec nos patients !


Dissoudre la douleur ? Sophie COHEN
Bien choisir le solvant. Aux confins de l’hypnose et des thérapies méditatives, Sophie Cohen montre comment la douleur peut être dissoute si nous sommes attentifs à ajuster notre posture. Un texte dans la continuité du travail de la grande thérapeute solutionniste Insoo Kim Berg. Soluble ? Comme un comprimé effervescent ? Oui, presque. Et si c’était possible ? Pourquoi pas ? C’est une idée tentante, qu’en pensez-vous ? Soluble, d’accord et soluble dans quoi ? C’est justement cela qu’il convient d’identifier.




Improviser l'hypnose en addictologie
Par Pascal VESPROUMIS 
Avec Jean-Mathias PETRI (flûtiste, compositeur et improvisateur) et Maurice LE MOUNIER. Il y a encore 10 ans, il était fréquemment dit que l’hypnose n’apportait aucun bénéfice dans le traitement des pharmacodépendances. C’était sans compter avec l’inventivité de thérapeutes tels Pascal Vesproumis qui développe une démarche exploratoire avec l’aide d’artistes. Ici en l’occurrence un flûtiste improvisateur. En préambule : « Certes, le cannabis peut agir comme anxiolytique, anesthésiant de la pensée, et comme stabilisateur de l’humeur limitant les grands accès de colère et les mouvements dépressifs. Mais ce gel de la pensée devient une véritable hibernation de l’imagination et de la mémoire de fixation limitant ainsi les capacités de compréhension du patient.

Un protocole hypnotique pour l'arrêt du tabac. Dominique MEGGLÉ
Décider ce qui est bon. Autre illustration de l’intérêt actuel de l’hypnose en addictologie, cette manière de faire de Dominique Megglé pour aider ses patients à arrêter de fumer. Manière qu’il appelle protocole, mais ne soyons pas dupes : un protocole multidirectionnel bien loin des arbres décisionnels de l’Evidence Based Medecine ! PETITE HISTOIRE D’UN PROTOCOLE. Il y a une dizaine d’années, il a commencé à se savoir dans la population que l’hypnose pouvait aider au sevrage tabagique.

Le saut hors du piège à mouches. Pr Gérard LAVOIE
Zone de confort. En avoir ou pas (2e partie). Thierry Zalic
Situant comme centrale l’attention du thérapeute sur son propre confort, Thierry Zalic développe ici 10 autres points méthodologiques qui complètent les 6 premiers exposés dans notre précédent numéro. Et nous montre aussi comment il est parvenu à développer un style thérapeutique inspiré du détachement oriental tout en s’avérant très personnel. 7. Rien n’est jamais plus fort que vous / pensées auto-limitantes. Parfois vous me dites : « C’est plus fort que moi d’être triste, ou d’avoir peur ». Rien n’est plus fort que vous. La maladie, la tristesse ou la peur ressentie, c’est toujours vous. Ce qui est plus fort que vous n’est qu’une partie de vous.

Le saut hors du piège à mouches. Pr Gérard LAVOIE
Pour l’altruisme. Dr Thierry Servillat, Rédacteur de la Revue Hypnose & Thérapies Brèves
Bien souvent la notion d’altruisme nous fait penser à quelque chose de naïf, et donc de dangereux. A moins que cette bonté envers les autres, nous la considérions comme un devoir. Faire la « bonne action » qui justifierait notre existence, qui la ferait prolonger dans une sorte de marché avec la divinité, avec la Vie. Matthieu Ricard est loin de cette conception. Devenu moine bouddhiste immédiatement après avoir terminé sa thèse de biologie avec le Nobel François Jacob, il travaille depuis de nombreuses années avec des chercheurs qui souhaitent mieux comprendre les effets neurocérébraux de la méditation. Notamment de deux types particulièrement importants que sont la méditation sur l’amour altruiste et celle sur la compassion.

"Ça m’étonnerait !" Dr Stefano COLOMBO Quiprocquo, Malentendu et Incommunicabilité 32
Les Fêtes de fin d’année sont déjà bien lointaines. Et pourtant les murs de beaucoup d’appartements et de maisons résonnent encore de cette extraordinaire phrase : “ Ça m’étonnerait ! ”Elle a un timbre si marqué qu’elle est obligatoirement suivie du point exclamatif. Vous n’allez quand même pas imaginer une telle phrase, chaque fois prononcée avec une conviction sans égale, se terminer avec un misérable petit point. Non ! Il lui faut le point exclamatif. Et si je pouvais le mettre en majuscule, je n’hésiterais pas une seconde. Ça m’étonnerait que vos tapisseries, vos tapis, vos plafonds ne soient pas enrichis, inondés, envahis voire saturés par ce refrain : “ Ça m’étonnerait ! ”. Avez-vous l’impression de lire une affirmation qui ne vous concerne pas ? Eh bien, vous avez tort.

Le saut hors du piège à mouches. Pr Gérard LAVOIE
2014 verra-t-elle la fin d’un paradigme ? Antoine BIOY
La fin de l’année 2013 a été marquée par une recrudescence des évaluations « Evidence Based Medecine » en hypnose. Par exemple, Dickson-Spillmann et collaborateurs (2013) montrent qu’une séance unique d’hypnothérapie permet de maintenir un comportement d’abstinence chez 15% des fumeurs (évaluation à 6 mois). Un niveau de résultat assez habituel dans les méta-analyses depuis plusieurs années, et qui flirte avec la moyenne des méthodes alternatives et complémentaires, comme le montre une nouvelle étude portant sur près de 55000 patients (Hamm et al, 2013) : toutes méthodes MAC (« médecines alternatives et complémentaires ») confondues, on est aux alentours de 15% de réussite pour le sevrage tabagique.


Un maître de l’observation créative : Jean-Martin Charcot
Entretien de Catherine BOUCHARA par Thierry SERVILLAT. Je connaissais déjà un peu le travail que Catherine Bouchara, psychiatre et hypnothérapeute parisienne, entreprenait sur Charcot car j’avais vu son film il y a deux ans lors de l’Université d’été organisée par Patrick Bellet à Vaison la Romaine. A l’occasion de la sortie de son livre, Catherine a bien voulu m’accorder un entretien. Thierry : Catherine, cela fait plusieurs années que, en plus de ton exercice libéral en cabinet, ainsi qu’à la Salpêtrière, tu travailles assidument pour parvenir à la réalisation de ce livre magnifique. Comment l’idée de travailler sur Charcot t’est-elle venue ?




Rédigé le Lundi 17 Mars 2014 modifié le Vendredi 28 Octobre 2016
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